‘on prépare le terrain’ / ‘Cycle KelderKamerMuziek’ (VOLUME #1)

on prépare le terrain’ / ‘Cycle KelderKamerMuziek’ (VOLUME #1)

“Cette publication fut initiée in extremis début 2021 par Luk Lambrecht pour faire suite aux expositions, concerts, performances et événements online ayant pris place de septembre à décembre 2020 dans les caves (Studio S), sur le toit, à l’avant du centre culturel de Strombeek, et dans ses salles annexes dont la salle de concert (Concertzaal). […] La publication fait en son état 382 pages, établie par premier tirage de 50 exemplaires imprimés sur demande, elle est reliée sur fond carton 300g et glissée dans une couverture pliée à la main, faite des affiches originales des expositions.”

J.Tuerlinckx & H.Boutry

Une co-production de MuseumCultuur Strombeek-Gent, Erg, Cc Strombeek

Avec la participation de Fanny Aeschlimann, L.ADRACHE, Stéphanie Becquet, Gustave Boucard, Clara Bretheau, Laure Champeau, Léa Chauré, Alec De Coster, Adeline Cros, Garance Debert, Laurent Dupont, Jade Dreyfuss, Julia Droga, Lieze Eneman, Marius Escande, Gabriel Fellous, Christoph Fink, Alessandro De Francesco, Mai-Loan Gaudez, Paulo Guerreiro, Coraline Guilbeau, Marilou Guyon, Meryll Hardt, Gilles Hellemans, Estelle Labès, Emilie Lagrange, Luk Lambrecht, Alicia Lefèvre, Stella Lohaus, Margot Lombard, Emilio López-Menchero, Roxanne Maillet, Lutèce ‘Lockness’ Mauger, Adler Murada, Laura Nataf, Lola Lourdes, Adrien Lucca, Alice De Mont, Aurore Morillon, Dominique Morillon, Johanne Mortgat, Adélie Moye, Sophie Nuytten, Victor Pilar, Emmanuelle Quertain, Jana Rippmann, Matthias Roche, Johanna Roderburg, Rémi Rupprecht, Fabian ‘MARGOT’ Schoog, Loïs Soleil, Daria Szewcuk, Marc Vanderleenen, Oriol Vilanova, Ignace Wouters, Catherine Xu
+ invités

Remerciements à Lieze Eneman & Luk Lambrecht

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Au travers de ce texte,

Master’s thesis at Erg school, advised and promoted by Joëlle Tuerlinckx, 2020.

Au travers de ce texte, je veux dire au fil de cette expérience d’écriture, un élément est toujours là mais qui semble impossible à nommer. On le remarque très clairement ou plutôt on lui reconnait une certaine présence, il se trouve être un lien, parfois le seul lien possible entre les plusieurs dimensions d’un champ vaste de pensées à explorer (imaginons un amas de nuages difformes, sans bords, séparés et à la fois confondus les uns dans les autres. Ils sont sans horizon, sans “point” et pourtant on devine une force qui les maintient ensemble). C’est le “presque rien” dont Diderot prétendait ne pas deviner la nature, qui nous pousse à encore lire sans rien apprendre ou à écrire sans ne rien vouloir dire, et sans jamais s’ennuyer. Cela importe peu de nommer précisément cet élément-là, et si l’on prétendait y arriver après tout, cela donnerait une fin extrêmement brutale à l’expérience qu’on est occupé à faire.

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contenus partagés

The app Facebook Messenger saves the entirety of the messages and content exchanged in instant private conversations.
This is a series of photographs screenshot from the «shared content» section of a conversation between two persons through the app. This section is accessible via the details of the conversation. The images and videos that had been shared are all gathered and displayed in the form of a grid, following a chronological order. The grid gives an overview of the relationship between the users, but this is an extremely fragmented and distorted panorama seen through the app.


self-published in Bruxelles, 2018
special thanks to Lara Verheijden, Théo Boissonade, Leif Houllevigue & many others

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à portée de main

A4, laser print on recycled paper

En parcourant les photos que j’ai prises avec mon téléphone portable, toujours présent dans les activité les plus banales de mon quotidien, j’en ai remarqué quelques-unes qui n’étaient pas du tout destinées à être conservées. Lorsqu’elles ont été enregistrées, elles répondaient à des besoins immédiats car elles pouvaient être lues instantanément. Mais passé le moment de leur création, il n’y avait déjà plus aucune raison de les consulter à nouveau.
Certaines de ces images servaient à mémoriser et transporter des clés de connexion WiFi (suites de chiffres et de lettres, imprimées le plus souvent au dos du modem, et difficiles à mémoriser de tête), jusqu’à un ordinateur depuis lequel je voulais me connecter, à quelques mètres de là. À la manière d’une note écrite sur un morceau de papier. D’autres photos me servaient à voir l’arrière de mon crâne quand je me coupais moi-même les cheveux. Comme avec un petit miroir tenu derrière la tête, lui-même reflété par le miroir plus grand fixé au mur devant moi. Les photos enregistrées me permettaient de contrôler un peu plus précisément chaque étape de la coupe. Je suis troublé par le choix par défaut d’utiliser les appareils photo disponibles sur mon téléphone plutôt que des outils simples (crayon, papier, miroir etc…), et le fait que de telles images persistent aussi longtemps qu’elles n’ont pas été détruites volontairement.

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